Liger-Club de l'Orleanais

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La Loire, un fleuve de légendes

De nombreuses légendes ayant trait à la Loire alimentent l'imaginaire populaire.

Dragons, navigations miraculeuses, ponts du Diable, pierres tournantes, fées, dames blanches...

le Val de Loire recèle un monde merveilleux de légendes propres à ravir l'imaginaire de chacun.

 

Le fleuve dragon.

Du temps de nos ancêtres les Gaulois, le dieu Tanaris combattait déjà les serpents et les dragons personnifications des forces malfaisantes de l'eau.

Le fleuve était alors, assimilé à un énorme reptile qui ondulait paisiblement mais qui subitement pouvait se déchaîner en causant de terribles ravages.

Afin de supprimer ce culte populaire et les rites païens qui lui étaient attachés, le christianisme lui a substitué une kyrielle de saints sauroctones.

C'est pourquoi tout au long des fleuves sont racontées les mêmes légendes de saints qui ayant tué un dragon ont, tout à la fois, écarté le paganisme, jugulé les crues et assaini le pays.

Les représentations de ces personnages sont nombreuses en Orléanais, à commencer par Saint-Benoît-sur-Loire où les chapiteaux historiés de la tour porche nous montrent saint Martin et saint Michel terrassant le dragon.

Á quelques kilomètres en aval, les habitants de Jargeau honorèrent, dès l'an mil, saint Vrain en espérant que celui qui avait maîtrisé les crues de la fontaine du Vaucluse et la "Couloubre" qui y vivait, pourrait les protéger contre celles de la Loire.

Á la Chapelle-Saint-Mesmin c'est saint Mesmin qui, traversant le fleuve, vint combattre victorieusement le dragon qui se terrait dans la grotte de Béraire.

Enfin, à Meung-sur-Loire, c'est saint Liphard et son disciple Urbice qui libérèrent la contrée d'un "énorme serpent dont le corps servait en demeure au démon".

 

Autres sujets, les ponts, autres légendes car l'homme du Moyen-Age voyait dans ces constructions audacieuses l'oeuvre du Diable. Si ce n'était pas le cas, mieux valait de toute façon l'associer à ces constructions pour éviter que ne lui vienne l'envie de les détruire. Le pont, élément contre-nature s'il en est, était donc particulièrement exposé à ces croyances, c'est ainsi que ceux de Beaugency et de Jargeau font l'objet de récits légendaires. Comme dans la quasi-totalité des lieux où l'on trouve un "pont du Diable" (on peut en dénombrer plus de 80 en France), on y raconte que le Malin a demandé en échange de son travail, que le premier être vivant à passer sur le pont lui appartienne mais au final il n'hérite que d'un chat.

 

Pour en savoir plus

L'imaginaire orléanais, C. Chenault, Editions Page à page, 1997.



07/12/2014
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